Ça revient comme une vague, une fois tous les 4 ou 5 mois, l’anxiété du « qu’est-ce que je dois faire de ma vie ? C’est quoi le but de la vie ? Est-ce que c’est bien ce que je fais de ma vie ? etc… »

Et quand ça vient, c’est régulièrement accompagné d’un sentiment d’abattement, et de cette scène devenue classique où pendant quelques jours au moment où je me réveille, je suis dans mon lit et je me demande « pourquoi est-ce que je devrais me lever ? »

C’est une question qui me génère beaucoup de stress, et un gros poids sur la poitrine, et qui me fait me trainer dans un état assez négatif pendant 3 ou 4 jours, parfois un peu plus.

Jusqu’à présent à chaque fois ça fini par passer quand bien même je n’ai pas trouvé de réponse, et je mets la question de côté pendant quelques mois avant que la vague ne revienne.

Cette fois-ci, j’ai décidé de plus prendre le taureau par les cornes, de poser ça par écrit et d’essayer de trouver une réponse satisfaisante. Il me semble y être arrivé, donc je vais vous partager mon raisonnement dans cet article. Je vais tester pendant 3 semaines pour voir l’impact que ça a sur moi et je ferai une mise à jour en bas de cet article.

Mais sans plus attendre, passons à la réflexion…

Trouver sa passion, trouver sa carrière ou trouver sa destinée ?

 

Une des approches classiques pour avoir quelque chose qui nous motive à nous lever le matin c’est de trouver sa passion.

Mais quand je réfléchis en termes de trouver un truc que je serais censé vouloir poursuivre toute ma vie, je tombe dans le paradoxe du « trop de choix tue le choix et rend malheureux » comme l’explique Barry Schwartz dans son brillant Ted-Talk (The Paradox of Choice).

Comme je vais bientôt rencontrer Dan Millman (l’écrivain du célèbre Guerrier Pacifique) au Costa Rica, je révise pas mal ses théories ces jours-ci, et il y en a une qu’il développe dans « The Four Purposes of Life » qui m’a bien aidé, la distinction entre la carrière et la destinée :

  • La carrière, c’est selon lui une activité qui fournit un service, quel que soit le job en question.
  • L’appel (calling en Anglais, qu’on pourrait traduire aussi par destinée mais j’ai choisi une autre traduction volontairement), c’est le sentiment d’être particulièrement attiré vers quelque chose.

Il souligne bien qu’ils peuvent déborder l’un sur l’autre ou ne faire qu’un, mais que ça n’est pas nécessaire.

Le fait de rendre cette idée de « destinée » moins importante par le terme « appel » (puisque ça ne peut être qu’un intérêt particulier pour un sujet) me soulage beaucoup et m’a clairement simplifié la tâche dans la suite de ma réflexion comme vous le lirez plus bas.

Pour moi c’était assez simple car le travail que j’ai fait à de multiples reprises (et que j’ai structuré dans cet article) m’avait déjà guidé dans une direction satisfaisante :

  • ma carrière, c’est le coaching : c’est un service proposé aux gens qui leur permet de changer leur vie, ça m’offre une bonne liberté d’action, c’est adaptable à mes changements d’intérêts et ça offre une bonne perspective de rémunération. Est-ce que je me sens absolument passionné par le coaching ? Parfois oui, le reste du temps c’est juste cool, et une fois de temps en temps ça me fait chier de le faire, mais globalement c’est bien cool !
  • mon appel, ou plutôt ce qui m’attire, c’est l’exploration des clés de la paix intérieure, de la force intérieure, du bonheur et des thérapies

Il semble donc que ma carrière et mon appel se recoupent largement, mais ça me fait beaucoup de bien de les voir comme séparés, parce que ça me permet d’effacer le sentiment que je suis censé faire quelque chose d’important de ma vie, de ma carrière ou de mes activités du quotidien.

Pourquoi devrais-je avoir envie de me lever le matin ?

 

Après avoir commencé ma liste pour répondre à cette question, je me suis rendu compte qu’elle influençait mes réponses en m’incitant à un ton morose et des activités moyennes.

« Tu veux une meilleure réponse ? Pose une meilleure question ! » dit Tony Robbins.

Dans un premier temps j’ai décidé de jouer sur le terme « devrais » : plutôt que de lui donner le sens de « pourquoi serais-je censé avoir envie de me lever » j’ai choisi de lui donner le sens de « pourquoi serait-il probable que j’aie envie de me lever ? » sous-entendu « que faut-il que je prévoie pour qu’il soit probable que j’aie envie de me lever? »

Ensuite j’ai décidé de changer « avoir envie de me lever » par « être excité de me lever » parce que je trouve que ça m’incite à trouver des réponses plus motivantes. Pour vous le proposer, je trouve ça encore mieux de changer complètement la question et on en arrive donc là…

Qu’est-ce qui me rendrait excité de me lever le matin ?

 

Voici la liste que j’ai produite en réponse à cette question : Je serais excité de me lever le matin pour…

  • explorer mon intérêt à apprendre par l’expérience comment les humains fonctionnent, et le faire juste parce que j’aime ça, sans autre but a priori
  • faire des expériences sur moi (Tai Chi, Connexion Authentique, Mode d’alimentation, formations etc…)
  • réunir mes nouvelles connaissances dans un article structuré de façon compréhensible et pratique, utilisable facilement, car la meilleur façon d’apprendre c’est d’enseigner
  • trouver ce qui m’apporterait du plaisir instantané dans les activités plus long-terme que je pratique (comme le Tai Chi) pour ne pas abandonner avant d’en obtenir les réels bénéfices
  • jouer avec des amis (sport, connexion authentique, jeux vidéos, ou même juste trainer ensemble)
  • faire des randonnées, me connecter à la nature
  • goûter à l’énergie féminine
  • partager des moments d’amour avec ma copine
  • faire des nouvelles découvertes

En conclusion j’en retire trois thèmes principaux, trois termes qui me parlent plus : Découverte, Jeux, et Amour.

Ce qui me rendrait excité de me lever le matin c’est de savoir que je vais avoir l’opportunité de m’engager dans l’un de ces trois thèmes.

Comment éviter de me gâcher le plaisir

 

J’ai à peine fini ma liste que je vois déjà comment je vais me gâcher le plaisir si je ne fais pas attention :

  • Découverte : Si je me mets la pression sur le fait que je doive faire quelque chose de mes découvertes, ou si je commence à me prendre la tête sur ce que les gens vont penser de moi en regardant mes productions, alors ça devient stressant.
  • Jeux : Si gagner le jeu devient trop important ou si je commence à penser que je devrais faire quelque chose de plus important que jouer, alors ça devient stressant.
  • Amour : Si je commence à avoir peur de perdre la personne, à penser qu’elle devrait être différente ou que je lui dois quelque chose que je ne souhaite pas donner (comme ma liberté d’expression de mes découvertes), alors ça devient stressant.

Si je veux vraiment que ces activités m’excitent à l’idée de me lever je dois…

  • Découvrir pour le simple plaisir de découvrir et partager mes découvertes comme si je ne faisais que les documenter pour moi
  • Jouer pour jouer, sans autre intention
  • Aimer pleinement tout en maintenant mon individualité et mon bonheur dans les moments où je suis seul

Conclusion

 

J’espère vous avoir donné une méthode simple et pratique que vous pouvez utiliser dès aujourd’hui pour effacer ce sentiment pesant de ne pas avoir envie de se lever si vous le vivez en ce moment, ou tout simplement pour être encore plus excité à l’idée de voir demain.

En tout cas moi je vais la mettre en pratique, elle me parle bien, je vais explorer ça et je vous ferai une petite mise à jour d’ici quelques semaines.

C’est tout pour aujourd’hui, si ça vous a plu, surtout, partagez-le à vos amis, c’est grâce à vous que mes idées voleront un peu plus loin, et en attendant, je vous embrasse, et je vous dit à bientôt !

Clément

 

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