Petit texte sur le suicide datant de Septembre 2017
En sautant d’une musique à l’autre sur Youtube je suis tombé sur cette vidéo du dernier concert de Linkin Park avant le suicide de Chester Benington. Et quand je le vois à 1:05:50 chanter droit dans les yeux d’un fan que « ces blessures ne guériront jamais » ça me donne envie de pleurer.
Je peux tellement m’identifier à cette émotion, cette absence totale d’espoir, cette impossibilité absolue d’imaginer une guérison possible…
J’étais tellement convaincu, et tellement triste, seul au milieu de tous, imperméable à tout l’amour qui m’entourait.
Qu’est-ce qui fait qu’une personne survit et une autre pas ?
Chester avait des amis, une famille, et pourtant il est mort.
Qu’est-ce qui fait la différence ?
Je ne sais pas encore, mais je me rends compte que d’une certaine façon j’ai dédié toute ma vie à trouver une réponse.
Ces derniers temps c’est de plus en plus clair pour moi, de plus en plus assumé, je le sens dans mes joues, je le sens dans ma poitrine et dans mon ventre, je veux cette réponse, je veux offrir ce choix aux gens qui se sentent seuls au milieu de tous, aux gens qui sont convaincus que « ces blessures ne guériront jamais ».
Attendez-vous à voir passer beaucoup plus de messages sur le suicide venant de moi dans les mois/années à venir, je ne veux plus me cacher, je ne veux plus mener ce combat sous de faux drapeaux, j’ai été marqué au fer rouge, ça fait partie de moi, et je me sens de plus en plus prêt à y aller de front.
Et si en lisant ce message vous vous dites que je suis en train de devenir fou, vous vous trompez, je le suis déjà depuis tout petit 😉
Clément, Life Warrior
Ps : et je ne peux pas m’empêcher aussi de voir à quel point Chester cherche la connexion avec des gens face à face lors de cet extrait, et ce qu’il a dû ressentir quand le seul qui n’avait pas mis son téléphone entre les deux visages finit par le sortir pour faire un selfie. Il est vraiment seul au milieu de tous ici puisque tous sont déjà dans le « j’y étais » quand lui veut être dans le « on y est ici et maintenant ».